La République rend hommage aux femmes engagées dans la Résistance

Mis à jour le 06/06/2024
À l’occasion de la commémoration des 80 ans du Débarquement en Normandie et de la Libération de la France qui aura lieu ce jeudi 6 juin 2024, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a choisi de rendre un hommage appuyé aux femmes s’étant engagées dans la Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale.
I] - Les femmes dans la Résistance

De l’assistance aux alliés et aux clandestins, jusqu’au rôle d’agents de liaison voire de cheffes de réseau, elles ont œuvré à tous les niveaux et ce, sur l’ensemble du territoire national, alors qu’elles devront attendre 1944 pour participer pleinement à la vie démocratique française.

Pourtant, bien que ces femmes aient pris des risques extrêmes pour participer à la Libération, leur reconnaissance a été difficile et tardive, d’autant qu’elles sont nombreuses après-guerre à avoir repris leur vie sans faire valoir leurs droits. Elles représentent en effet moins de 10% des effectifs des Médaillés de la Résistance et ne sont que six à faire partie de l’ordre des Compagnons de la Libération qui compte plus d’un millier de membres.

Cependant, l’entrée au Panthéon, en 2015, de Germaine Tillion et de Geneviève Anthonioz-De Gaulle, rejointes 6 ans plus tard par Joséphine Baker a confirmé que leur engagement était désormais mieux reconnu par la Nation.

II] - Des Meurthe-et-mosellanes décorées de la médaille de la Résistance

La préfecture de Meurthe-et-Moselle rend hommage à toutes ces femmes qui ont œuvré pendant l'Occupation parmi lesquelles ces quatre femmes nées en Meurthe-et-Moselle :

  • Jeanne Desplanches, née à Blénod-lès-Pont-à-Mousson,
  • Marie Didier, née à Joeuf,
  • Marie Lefevre, née à Vandoeuvre-lès-Nancy,
  • Pauline Gaillard, née à Villers-lès-Nancy.

Pauline Gabrielle Barré de Saint-Venant, née Gaillard :

Enfant du pays, née à Villers-lès-Nancy et âgée de 45 ans lorsque débute l’Occupation, elle a œuvré pendant la Résistance en tant que cheffe du réseau « Marie-Odile », sous le pseudonyme de Marie-Odile Laroche, son nom de résistante.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Pauline aide les prisonniers qui arrivent chaque jour par dizaines en les recueillant chez elle. En tant que cheffe du réseau « Marie-Odile », Pauline a favorisé plus de 30 000 passages de la ligne de démarcation avant d’être arrêtée par la Gestapo le 4 mai 1944.

Elle décède le 23 mars 1945 à l’âge de 49 ans.

Ses actions lui ont valu, à titre posthume, de nombreuses décorations tant en France que dans les puissances alliées : chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur, croix de Guerre avec Palme, citation à l’ordre de l’Armée, médaille de la Résistance française avec rosette et King’s Metal for courage avec palme d’argent.

Pour son rôle actif dans les rangs de la Résistance, elle a donné également son nom à une rue et une plaque commémorative à son nom est apposée sur le socle du monument aux Morts de Villers-lès-Nancy et demeure ainsi dans notre mémoire collective.